Je viens de lire un titre accrocheur d'un article sur facebook:"N'aie pas peur d'accoucher"
Je suis toujours étonnée de voir les illustrations utilisées par les éditeurs pour leurs articles. Alors, ne regardez pas la photo de cet article, mais je vous invite à lire le texte.(regardez plutôt cette magnifique photo qui illustre si bien la force de la femme qui accouche...)
Je reste toujours assez dubitative quand je vois ce genre de titre parce que c'est bien beau de dire "n'aie pas peur"... mais que faire?
"J’aimerais te dire que ton corps connaît son travail. Qu’il sait quoi faire. Fais-lui confiance. Il a fabriqué un petit humain pendant neuf longs mois, il est également capable de le faire sortir. Ton travail à toi est de plonger, de le suivre. "
Nous vivons dans un monde où le risque est toujours mis en avant, mais cela brouille l'interprétation des statistiques dans notre cerveau. Quand on dit un risque de 2%, cela veut aussi dire que dans 98 cas sur 100 tout se passera bien. Quand on dit un risque de 2 pour mille, cela veut dire que sur 1000 personnes, il y aura 998 situations où tout ira bien!
Alors, oui, les risques existent. Nous oublions trop souvent que nous en prenons tous les jours, en nous levant, en sortant de la maison, en prenant le volant de notre voiture ou en étant passager, et j'arrêterai ma liste ici. Le problème, c'est que l'accent n'est plus mis QUE sur le risque.
Je vous invite donc à faire l'exercice de lire les statistiques à l'envers pendant un petit moment, juste pour remettre la balle au centre. Je vous invite aussi à avoir un esprit critique quant à ce qui vous est proposé au moment de la naissance. Vous permettra-t-on de bouger comme vous le souhaitez? Vous permettra-t-on de ne pas brusquer la nature? Vous laissera-t-on baisser les lumières? Toutes circonstances qui vont grandement favoriser une détente et une entrée dans le merveilleux travail hormonal qui permet aux femmes d'accoucher.
Et, oui, il peut se passer quelque chose d'imprévu, oui, il peut y avoir une complication. Sachez qu'au moins l'on intervient quand tout va bien, au moins on "risque" de devoir intervenir.
Alors, laissons le risque à sa place. Ne nous voilons pas la face, d'accord.
Et si on regardait l'autre côté de la médaille?
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